Depuis 2 ans, de plus en plus de Français ont des envies de déménager, exacerbées par la pandémie. Cependant, les acheteurs doivent davantage se battre pour trouver de nouvelles maisons à vendre. En effet, les annonces de biens à vendre sont de plus en plus rares.

Rarement, les acheteurs avaient autant eu de difficultés pour trouver suffisamment de propriétaires prêts à vendre. Sur SeLoger, l’un des plus gros portails d’annonces immobilières de France, on constate que le nombre de logements publiés (appartements ou maisons) a dégringolé de 22% sur 2 ans, entre décembre 2019 et décembre 2021. Avant la pandémie, entre les mois de février 2019 et de février 2020, le recul n’était que de 2,9%. Mais depuis, la raréfaction de l’offre s’accélère à une vitesse folle. Les stocks de maisons reculent ainsi de 13,8% par an. La pénurie immobilière est bien réelle, et c’est la crise sanitaire qui a marqué un véritable point de bascule.

Or, parallèlement à cette baisse de l’offre, les demandes de maison explosent. Après l’expérience des confinements, les recherches de maisons à vendre avaient ainsi dépassé tous les compteurs sur les sites d’annonces immobilières, particulièrement autour des grandes métropoles.

Une pénurie qui fait flamber les prix

Le nombre de ventes explose, alors que les annonces se raréfient… La rareté des maisons engendre une flambée des prix. C’est ainsi que selon SeLoger, le prix moyen des maisons a flambé en moyenne de 12,7% depuis le début de la pandémie (soit 6,4 % à 1 an), tandis que le mètre carré n’a grimpé “que” de 7,2 %.

Mauvaise nouvelle pour les acheteurs, ils auront de plus des difficultés à se reporter sur le marché de la maison neuve. D’après les constructeurs, alors que les prix moyens de ces logements avaient grimpé de 10% en 4 ans, de nouvelles hausses de prix sont à prévoir. Ces hausses ont pour cause entre autres la rareté des terrains constructibles et les difficultés d’approvisionnement liées à la guerre en Ukraine.