Les villes moyennes connaissent un retour en grâce. Le site immobilier Meilleurs Agents dresse la liste des villes qui tirent leur épingle du jeu.
L’époque où Paris et les 10 plus grandes agglomérations françaises jouaient le rôle de locomotive semble bel et bien résolue.
Les villes moyennes pèsent dans le paysage français
Tout d’abord, avec 35 % de la population et 30 % de l’emploi salarié, les villes moyennes pèsent dans le paysage français. Les villes moyennes dont le marché de l’immobilier était en retrait avant la pandémie, ont aujourd’hui une dynamique supérieure à la moyenne nationale. Elles sont aujourd’hui vues comme des territoires attractifs et dynamiques, disposant d’une mixité sociale, d’un cadre de vie agréable et proche de la nature, avec une offre reconnue de services et d’emplois.
Les villes moyennes les plus dynamiques se concentrent :
- sur le littoral atlantique (Bayonne, Royan…) ;
- sur le pourtour méditerranéen, de Sète à Perpignan ;
- dans la vallée du Rhône (Valence, Orange…) ;
- près de la frontière suisse (Chambéry, Thonon-les-Bains…).
Effet accélérateur de la crise sanitaire
La crise sanitaire a amplifié cette progression, avec une hausse d’attractivité alimentée par les départs des grandes villes, le télétravail et l’image d’une meilleure qualité de vie. En effet, le déploiement du télétravail permet d’accroître la distance domicile-travail et de quitter les grandes villes pour des villes moyennes.
Durant la crise sanitaire, le taux de croissance de l’emploi dans les villes moyennes a davantage progressé dans les villes moyennes (+2,3%) que dans les métropoles (+1,9%).
Le besoin de verdure et d’espace revendiqué par les candidats à la propriété s’est concrétisé en deux ans par une hausse presque deux fois plus rapide du prix des maisons (+12,7%) par rapport à celui des appartements (+7,2%). Au niveau national, les prix ont augmenté en moyenne de +10,3% au cours des 24 derniers mois.
Au sortir du confinement, 50% des Français affirmaient leur choix de vivre dans une ville moyenne (13% dans une petite ville) s’ils le pouvaient et 36% des moins de 35 ans qui vivent en métropole souhaitaient y déménager. À l’échelle nationale 84% des Français préfèrent vivre dans une ville moyenne plutôt que dans une métropole.
Programme pour booster l’attractivité
Les villes moyennes, ont connu de 2009 à 2019 une baisse des prix immobilier de 6,5% et une stagnation de la population. Pendant ce temps, les métropoles enregistraient une croissance de tous ces indicateurs.
Au vu de leur dynamisme, les villes moyennes sont jugées comme un pilier durable de l’aménagement du territoire.
Le programme Action cœur de ville (ACV), lancé par le gouvernement en 2017 a pour objectif de revitaliser 234 villes moyennes, avec un budget de cinq milliards d’euros sur 5 ans.
D’après cette carte de MeilleursAgents, la hausse des prix s’est concentrée dans les villes moyennes qui ont connu une augmentation des prix plus rapide que la moyenne nationale.
Voici le top sur les 5 ans : en première position, on retrouve Rennes avec 63% d’augmentation du prix moyen, vient ensuite Angers avec 54% et en troisième position, on retrouve à égalité Brest et Nantes avec 45,4%
Ensuite, voici le top sur 1 an : en première position, on retrouve Tours avec 9,2% d’augmentation du prix moyen, vient ensuite Limoges avec 9,1% et en troisième position, on retrouve Reims avec 6,7%.
En ce qui concerne la capitale, les prix y baissent pour la première fois depuis 2016.
En conclusion, on remarque donc qu’il y a une hausse des prix de l’immobilier dans les grandes villes de France, sauf Paris qui est une exception.