Le mois de mars a marqué une hausse des taux d’intérêt. Mais en avril, les stratégies sont différentes de la part des banques.
En avril, les prix de l’immobilier sont restés stables. Le courtier Vousfinancer a précisé que leur ratio d’affichage en 15 ans était de 1,05%, 1,25% sur 20 ans et 1,45% sur 25 ans.
Certaines banques ont décidé d’augmenter légèrement leur taille (0,05 à 0,10 point de pourcentage), tandis que d’autres réduisent leurs taux d’intérêt (de 0,05 à 0,20 point de pourcentage). Pour certains profils, la banque nationale peut même abaisser les taux d’intérêt jusqu’à 0,35 point de pourcentage. Julie Bachet, PDG de Vousfinancer, a expliqué : “On note que chaque banque mène sa propre stratégie en fonction de ses objectifs de production de crédit, avec certains établissements qui remontent légèrement leurs taux pour reconstituer leurs marges quand d’autres au contraire les baissent pour capter davantage de clients et élargir leur cible, même si elles restent toutes très vigilantes sur les profils d’emprunteurs qu’elles financent”. Dans les prochaines semaines, l’impact du troisième confinement devrait être limité. En effet, les visites de biens immobiliers restent autorisées pour les résidences principales, “qui concernent 85% des crédits que nous intermédions”, rappelle Julie Bachet.
Est-il possible d’emprunter en étant au chômage partiel ?
En revanche, avec l’extension du confinement à l’ensemble du territoire et la fermeture de certains commerces ou la garde des jeunes enfants lorsque le télétravail n’est pas possible, de potentiels emprunteurs vont être à nouveau mis au chômage partiel, avec de probables difficultés pour obtenir un crédit immobilier. Selon les résultats d’une enquête interne au réseau Vousfinancer réalisée en mars, si près de 60% des 200 agences du réseau parviennent à financer des emprunteurs au chômage partiel, c’est le plus souvent sous conditions. De plus, seuls 30% des personnes peuvent y arriver après la fin de la période de chômage partiel, tandis que 10% n’ont actuellement pas de partenaire bancaire pour apporter des solutions à ces emprunteurs.
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, précise “qu’il est possible de financer des emprunteurs au chômage partiel, au cas par cas, à condition qu’ils aient de l’ancienneté professionnelle et de l’épargne de précaution… Mais cela dépend aussi du secteur d’activité dans lequel ils travaillent : s’il s’agit d’un secteur très touché par la crise, la banque refusera”. Et Sandrine Allonier ajoute : “En outre, elle tentera de déceler s’il s’agit d’un chômage partiel temporaire ou si cela traduit de réelles difficultés financières de l’entreprise”.